FAQ

Pour une personne éprouvant des difficultés à se mouvoir et/ou malvoyante, les obstacles sont nombreux au sein de l’habitat et quelques aménagements seront les bienvenus.

Il s’agit généralement d’équipements comme des déambulateurs à roulettes, réhausseurs de lit, poignées murales, banc de baignoire…

En cas de perte de mobilité importante, d’autres équipements seront nécessaires comme une baignoire à porte ou l’installation d’une douche, un lit médicalisé, ou encore l’élargissement des portes - lorsque cela est possible - pour permettre le passage d’un fauteuil roulant.

A noter qu’il existe des aides permettant de financer une partie de ces aménagements, notamment les aides de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat).

Dans tous les cas, la visite à domicile d’un ergothérapeute apportera de précieux conseils pour améliorer le quotidien de son proche. Après évaluation globale de son cadre de vie et de son autonomie à travers différentes mises en situation, l’ergothérapeute pourra préconiser les solutions les mieux adaptées.

Les proches-aidants peuvent se rapprocher des différents organismes d’appui qui les aideront à trouver un ergothérapeute proche de chez eux.

Dégagez les sols de tout ce qui peut favoriser une chute comme les tapis, les fils, ou tout objet encombrant le passage.

  • Libérez les espaces de circulation d’autant plus pour les changements de direction en fauteuil roulant.
  • Utilisez des aides techniques favorisant l’autonomie telles que :
    • Barres d’appui à hauteur adaptée à votre proche
    • Chaise de douche, planche de bain, antidérapant, …
  • Aménagez les placards pour en faciliter l’accès
  • Adaptez l’éclairage en fonction du lieu pour éviter les chutes (éblouissement ou espaces sombres).

  • Pour éviter toutes chutes en cas de réveil nocturne nous vous conseillons de limiter les objets entreposés à terre (chaussures,sacs, parapluie, linge…).
  • Assurez-vous que l’interrupteur soit facilement accessible pour allumer la lumière ou installez une veilleuse.

  • Pensez à toujours laisser l’aide technique (déambulateur, rollator, canne) à portée de main et dans son champ visuel.
  • En cas de déséquilibre ou de difficulté d’utilisation, prévenez le médecin ou le thérapeute.

Invitez-le à propulser les grandes roues à l’aide des mains courantes. Si ses jambes le permettent, retirez les cales pieds et invitez le à utiliser ses pieds en appui au sol pour faciliter le déplacement. Pensez à toujours utiliser les freins du fauteuil pour sécuriser les transferts.

Utilisez le matériel et les consignes des thérapeutes :

« Avancez-vous au bord du fauteuil, mettez les pieds à hauteur des genoux, prenez appui sur un accoudoir puis basculer le tronc en avant tout en poussant sur les jambes ».

  1. Evaluez : perte de conscience, douleur, mobilité ...
  2. Alertez en fonction de la gravité
  3. Agissez selon l’état de votre proche : aidez-le à se relever si c’est possible sinon installez-le en sécurité en attendant une aide.

Dans ce cas, protégez-le du froid (couverture) et positionnez sa tête sur un oreiller, sauf douleurs à la nuque ou au dos.

  • Privilégiez un discours lent et calme avec des mots simples, des phrases courtes et une consigne à la fois.
  • En cas de surdité, adressez-vous de préférence en face et en veillant à bien articuler, sans pour autant augmenter le volume de votre voix.

Positionnez-vous à hauteur des yeux. Par votre posture vous pourrez également faciliter les interactions. Lui sourire, lui prendre la main… vous permettra en effet de mieux capter l’attention de votre proche.

  • Prêtez attention à la communication non verbale, d’autant plus si la communication verbale est déficitaire. Les mimiques faciales et la posture corporelle peuvent vous aider à déceler de la douleur ou de l’angoisse.
  • Favorisez l’utilisation de supports visuels peut aussi faciliter la compréhension de ses besoins (en montrant les objets par exemple).

Quelle que soit la situation vécue, ou la pathologie présente, votre proche a le droit de connaitre les informations le concernant.

Il est recommandé de tout dire pour faciliter la communication. Essayez d’être accompagné pour annoncer un événement grave (décès, maladie incurable, ...). Favorisez un cadre bienveillant et un discours rassurant. Si vous ne savez pas comment annoncer une nouvelle, si vous ne vous en sentez pas la force, n’hésitez pas à prendre contact avec un psychologue.

  • En toute circonstance, associez la communication verbale et non verbale, proposez et laissez le choix.
  • Si la compréhension verbale est difficile, préférez montrer par des gestes simples plutôt que dire.
  • Si le discours est empreint d’angoisse ou d’incohérence cherchez à rassurer en utilisant la reformulation « Si je comprends bien ce que tu me dis, c’est que... Est-ce bien cela ? ».

Le tarif hébergement et services

Il correspond au coût des prestations hôtelières : logement, pension complète, animation, fourniture et entretien du linge plat.

Le tarif dépendance

Il s’agit des dépenses liées à la prise en charge spécifique de la perte d’autonomie du résident. L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) prend en charge tout ou partie de ce coût.

Les dépenses de soins

Il s’agit des soins médicaux, directement pris en charge par l’assurance maladie.

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative liée notamment à une accumulation anormale de protéines dans le cerveau.

Il existe aussi des formes apparentées à la maladie d’Alzheimer dont les causes sont alors différentes (des problèmes d’irrigation du cerveau par exemple).

Les causes précises de cette maladie n’ont pas encore été découvertes mais les recherches ont mis en évidence plusieurs facteurs favorisant le développement de la maladie.

Ces facteurs de risque cardiovasculaires sont :

  • l’âge (les aînés sont les plus touchés),
  • le sexe féminin (les femmes après 80 ans ont plus de risque d’être touchées),
  • l’hypertension artérielle non traitée,
  • les accidents vasculaires cérébraux,
  • l’hypercholestérolémie,
  • le diabète, le surpoids, l’obésité.

Des facteurs de risque supplémentaires sont dorénavant bien établis :

  • le faible niveau d’instruction,
  • les facteurs environnementaux (tabac, alcool, pollution, certains médicaments…),
  • les troubles du sommeil,
  • les troubles de l’humeur comme le stress chronique, ou la dépression.

Par ailleurs, une alimentation peu équilibrée, le manque d’activité physique et d’activité intellectuelle stimulante pourraient être également associés à un risque augmenté de maladie d’Alzheimer.

Différentes structures d'hébergement accueillent les personnes âgées. EHPAD, résidence services seniors, résidence autonomie, unité de soins longue durée… : la solution est à choisir selon votre niveau d'autonomie et vos revenus financiers. Ces structures peuvent être de 3 types : publiques, associatives ou privées lucratives.

  • Les EHPAD sont des maisons de retraite médicalisées qui proposent un accueil en chambre. Les EHPAD s'adressent à des personnes âgées de plus de 60 ans qui ont besoin d'aide et de soins au quotidien. Les EHPAD peuvent accueillir les personnes âgées de manière permanente ou temporaire (par exemple en sortie d'hospitalisation, ou lorsque les aidants sont moins disponibles).
  • Les USLD (Unité de Soins Longue Durée) s'adressent à des personnes très dépendantes dont l’état nécessite une surveillance médicale constante. Comme dans un EHPAD, l’accompagnement de la personne est global (vie quotidienne et soin). Cependant, les personnes en USLD étant en état de grande dépendance, les moyens médicaux mis en œuvre sont plus importants que dans les EHPAD. La prise en charge des soins dans ces unités est hospitalière.
  • Les cliniques SMR (Soins Médicaux et de Réadaptation) accueillent des patients, sur prescription médicale, après la phase aiguë de leur pathologie, à l’issue d’une hospitalisation (Médecine / Chirurgie) ou en provenance du domicile, pour des suites de traitements médicaux ou chirurgicaux ainsi que des soins de rééducation.
  • Les résidences services seniors sont des ensembles de logements privatifs au sein d'un même immeuble associés à des services à la carte (blanchisserie, restauration, ménage, personnel 24h/24...). Les résidences services seniors ne sont pas des établissements médico-sociaux. Elles sont gérées par des structures privées commerciales ou associatives. Les personnes âgées qui y vivent peuvent être propriétaires ou locataires.
  • Les résidences autonomie (ex foyers-logements) sont des ensembles de logements au sein d'un même immeuble associés à des services à la carte (blanchisserie, restauration, ménage, personnel de garde 24h/24...). Les résidences autonomie sont des établissements médico-sociaux. Le conseil départemental délivre l’autorisation de fonctionnement aux résidences autonomie et vérifie la qualité des prestations par des évaluations régulières qui doivent être réalisées par les établissements.
  • L’accueil de jour propose un accompagnement individualisé aux personnes accueillies et un soutien aux aidants le plus souvent. Il a pour objectif de permettre aux personnes âgées en perte d’autonomie de rester le plus longtemps possible dans leur cadre de vie habituel.
    Il est proposé :
    • soit par des structures autonomes : des centres d’accueil de jour entièrement dédiés à cette activité,
    • soit par des EHPAD qui développent ce service particulier dans un espace dédié en plus de leur activité principale
  • D'autres solutions variées existent également selon les régions : l'accueil familial, l'habitat partagé etc.

  • L'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie) s’adresse à tous les aînés en perte d’autonomie qui ont besoin d’aide pour accomplir certains actes de la vie quotidienne. Pour en bénéficier, il faut :
    • être âgé de 60 ans et plus,
    • attester d’une résidence stable et régulière en France ou d’un titre de séjour en cours de validité,
    • avoir besoin d’une assistance pour l’accomplissement des actes du quotidien ou d’une surveillance régulière.
  • L'ASH (Aide Sociale à l'Hébergement) s'adresse aux personnes âgées hébergées en établissement ou en accueil familial.
    • avoir plus de 65 ans (ou plus de 60 ans si l’on est reconnu inapte au travail),
    • résider en France de façon stable et régulière ou disposer d’un titre de séjour en cours de validité,
    • avoir des ressources inférieures au montant des frais d'hébergement.
  • L'APL (Aide Personnalisée au Logement) est une subvention pour les dépenses consacrées au logement. pour en bénéficier, il faut :
    • être résidant d’un foyer d’hébergement conventionné,
    • être en situation régulière en France.

Le montant est ensuite attribué selon les ressources de la personne âgée, le coût d’hébergement de l’établissement et le lieu d’implantation de l’établissement.

 

Pour l'ensemble de ces aides, il faut se diriger auprès des services sociaux du conseil général

du Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune ;

des Centres locaux d’information et de coordination (CLIC) ;

des organismes ayant conclu une convention avec le département (établissement hébergeant des personnes âgées, services d’aide à domicile).

Les personnes âgées ayant de faibles ressources peuvent bénéficier d’aides de l’Assurance maladie pour les aider à payer leurs dépenses de santé :

  • La Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) est attribuée selon certains critères :
    • habiter en France depuis plus de trois mois ;
    • être en situation régulière sur le territoire français ;
    • avoir un revenu mensuel inférieur à un certain montant.
  • L'Aide au paiement d'une Complémentaire Santé (ACS) est attribuée selon certaines critères :
    • Résider en France de manière régulière et stable
    • Avoir des ressources légèrement supérieures au plafond de la CMU-C (Le plafond de ressources est fixé en référence au plafond d’attribution de la CMU-C. Ainsi, pour bénéficier de l’ACS, les ressources de votre foyer doivent être comprises entre le plafond de ressources de la CMU-C et ce même plafond majoré de 35%)

  • L'Hospitalisation à Domicile (HAD) est une forme d’hospitalisation à temps complet au cours de laquelle les soins sont effectués au domicile de la personne.  Elle garantit la continuité des soins (7 jours sur 7, 24 heures sur 24) dans un environnement familier. Les soins peuvent être de 3 types : ponctuels, de réadaptation au domicile, ou palliatifs.
  • Les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) réalisent :
    • Soins infirmiers non délégables (injections, pansements, perfusions, ...)
    • Soins de nursing (toilette, shampooing, ...)
    • Prévention des risques (escarres, chutes, ...)
    • Conseils (alimentation, autonomie, ...)
    • Surveillance (poids, pouls, hydratation, ...)

Différents financements sont possibles :

  • L’APA (allocation personnalisée d’autonomie) est une allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie, pouvant être versée (entre autres) pour financer les soins à domicile.
  • La Majoration Tierce Personne (MTP) : Les personnes handicapées éligibles à une pension de retraite peuvent prétendre à une majoration de cette pension en cas d'une aide constante de la part d'une tierce personne
  • Aide au retour à domicile après hospitalisation (ADRH) : c'est une aide de courte durée (maximum 3 mois) qui existe pour faciliter le retour au domicile. Il existe 3 types d’interventions :
    • services à domicile : ménage, repas, courses,
    • portage de repas, téléalarme,
    • aménagement du logement
  • Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : Ce financement s'adresse aux personnes handicapées. Les personnes âgées qui peuvent en bénéficier sont celles dont le handicap était révélé avant 60 ans ou avant le départ à la retraite. Les personnes âgées dont le handicap se manifeste après le départ à la retraite relèvent davantage des aides liées au vieillissement et à la perte d'autonomie, comme l'APA par exemple.